Né le 28 août 1970, Vincent Bertrand a toujours vécu à Offagne. Il y a suivi la scolarité maternelle et primaire avant de rejoindre l’école technique de Bertrix puis l’athénée où il apprendra la menuiserie. Il débutera sa carrière professionnelle au champ d’aviation de Jéhonville au moment de la construction des igloos. Il travaillera ensuite plusieurs années à l’entreprise de fers et métaux d’Étienne Barras à Offagne jusqu’à la fermeture de celle-ci. Le 14 mai 2007, il entrera chez Sitelux à Saint-Hubert. On le retrouvera d’abord au service nettoyage des abords de voirie. Suite à un grave accident, il sera réorienté vers une autre filiale de l’entreprise et s’occupera de la manutention des déchets électroménagers en vue d’être recyclés. Il était très apprécié par son employeur et ses collègues de travail. «Vincent était très serviable et très compétent dans son travail» dira son patron.
Un homme de service
Dès l’âge de 16 ans, Vincent rejoint le club des jeunes du village. Sa fidélité sera sans faille jusqu’au bout. Bon vivant, il aimait faire la fête avec les autres mais savait aussi être là quand on avait besoin de lui ou quand il le jugeait nécessaire.
Un homme dévoué
Très exigeant envers lui, il avait le souci du détail. Rien n’était laissé au hasard, tout devait être au top comme il disait. C’était lui qui allumait le chauffage et dégageait l’accès au local en hiver, il était également là pour remettre en ordre à la fin d’une réunion ou d’une soirée entre jeunes. Son dévouement pour le village ne s’arrêtera pas là. Il y a cinq ans environ, il entrait également dans le comité de la Plaine pour se mettre au service des autres. C’était le meilleur vendeur de cartes pour les concours de couyon. Le 31 janvier dernier, deux jours avant son décès, il avait encore assuré le service pour crier les lots du concours de couyon et avait terminé la soirée par cette phrase: «A l’année prochaine!». Ce sera malheureusement sa dernière bonne action pour le village.
«Le Blanc» comme on l’appelait, assurait également la sécurité lors des bals de la kermesse. C’était également un féru de football. Il a d’ailleurs joué quelque temps en réserves au Wallonia FC Fays-les-Veneurs. Il était toujours de service lors des tombolas, des repas du club et avait même participé aux travaux de construction de la nouvelle buvette du club en assurant les finitions (pavement, plafonnage, isolation, etc.).
Au moment de la Saint-Nicolas, il accompagnait souvent le grand saint dans sa tournée. Il était impliqué dans toutes les festivités du village. Si son village avait une place capitale dans son cœur, sa famille aussi comptait beaucoup pour lui et plus spécialement ses deux filleuls qu’il chérissait.
Son rire, son humour, sa franchise, son dévouement, son courage restera à jamais gravé dans la mémoire de ceux qui l’ont connu. «Repose en paix Blanc, veille sur nous de là-haut» écrira un des membres du comité de la Plaine sur la page de condoléances d’Enaos.